. Bou-Saâda fut habitée dès les temps préhistoriques comme l'atteste les nombreux vestiges découverts au bord de l'Oued Bou-Saâda, datant de l'ibéromaurusien allant de 25 000 à 10 000 ans avant le présent.
. La période préromaine se caractérise par une présence de Gétules nomades.
. Le site de Bou-Sâada fut une colonie romaine avant d'être une ville. Il constituait ainsi un lieu de transit pour les légions se rendant sur les limites méridionales du limes.
Des voies romaines passaient non loin de Bou-Sâada, ou un fort romain fut édifié. Les ruines de ce dernier furent recouvertes lors de la construction du Fort Cavaignac durant l'occupation française.
Maints auteurs évoquent également l'éperon barré du Selat (Qalaat Diab El Hilali) dit Billard du Colonel Pein durant la colonisation française, qui jouait un rôle de sécurisation des troupes impériales se dirigeant vers le sud ou y revenant.
Les Origines Musulmanes.
La première légende raconte que :
"Dans la nuit des temps, une immense et désastreuse sécheresse ait décimé une grande partie de la population saharienne dont les rescapés s'éparpillèrent alors vers le Nord à la recherche d'une autre nature moins hostile. Quelques familles épuisées, à demi-mortes de faim, aperçurent des palmiers au loin. Elles s'abattirent sur les rives de l'oued qui traversait cette oasis, se désaltérèrent, se baignèrent, firent boire leurs moutons squelettiques, leurs ânes efflanqués, leurs chameaux aux bosses devenues flasques, puis elles levèrent les yeux pour remercier Allah d'avoir mis fin à leurs souffrances. Mohamed (sala allahou aaliyhi wa salam) aime qu'on le vénère.
Quand il vit qu'à la vie retrouvée, on associait ses louanges, il hâta la maturité des fruits. Et les regards des nomades rencontrèrent de lourds régimes de dattes pendant aux palmiers, des oranges et des grenades mûres à point. Les nomades tendirent les mains, se rassasièrent et plantèrent leurs tentes au bord de l'oued. Mais ils n'oubliaient pas les membres de leur tribu dispersés dans les sables, à la recherche d'un lieu accueillant. Ils firent une ample provision de dattes, emplirent les guerbas d'eau fraîche et repartirent vers le sud. Ils ravitaillèrent les affamés, et les épuisés en leur indiquant de la main la direction de l'oasis et en criant : « Courage, là-bas, le Père du bonheur vous attend et vous accueillera comme ses fils. »".
Père du bonheur... Bou-Saâda ! Et le nom resta.
La Seconde légende dit que :
" Un certain Bel Ouacha, homme de grande tente de la tribu des Bedarna, occupait depuis longtemps les immenses terrains qui s’étendent du Hodna méridional jusqu’aux montagnes des Oulad Nail, lorsque vers le VIème siècle de l’hégire, un Chérif, nommé Sliman ben Rabia, originaire du Saguiat-el-Hamra, en Moghreb el Aksa, vint camper aux pieds du Djebel M’saad, à Ayoun Defla . Peu de temps après, il fut rejoint par un taleb vénérable qui avait fait de savantes études dans les Zaouïa et les Medressa de Fez. Sidi Thameur, ainsi s’appelait ce lettré, s’arrêta près des pierres taillées, vestiges d’anciennes constructions nazaréennes. Le Mogrébin, séduit par l’abondance de la rivière et la limpidité de la fontaine, chassa les chacals qui demeuraient dans les roseaux et aidé par les gens de Sidi Sliman, il pétrit des briques, se construisit une maison, puis s’adonna à la contemplation et à l’étude des livres.
Quelques nomades des Oulad Nail et des Oulad Madhi visitèrent ce saint homme, dont la réputation de science et de justice ne tarda pas à s’étendre jusqu’à M’sila et au-delà. Des jeunes gens, avides de profiter du savoir de Sidi Thameur, se réunirent autour de lui, et leurs habitations formèrent le noyau d’une ville. Les terrains furent achetés aux Bedarna qui cédèrent tous leurs droits moyennant quarante-cinq chameaux et quarante-cinq chamelles.
Au moment où se terminait la mosquée, Sidi Sliman et Sidi Thameur cherchèrent ensemble un nom à donner à la cité naissante. Ils se mirent d'accord pour baptiser le nouveau village du nom du premier être vivant qu'ils apercevraient au lever du soleil. Ce fut un chien, échappé d'une caravane, que sa maîtresse appelait : « Saâda... Saâda... » C'est-à-dire : « Bonheur ». Ainsi naquit Bou-Saâda : Père du Bonheur.
L’oued Ben Ouas changea son nom contre celui de la ville nouvelle. Plusieurs autres familles, notamment celle de Sidi Atya, originaire du Maroc, quelques-unes des Oulad Bou-Khaltan de M’sila, vinrent se joindre aux premiers. Sidi Azouz, père de la fraction de Zérom vint de d’Aghouat, peu de temps avant la mort de Sidi Thameur... Les autres fractions de la ville (les Oulad Si Harkath, les Achacha, les Oulad-Atik) descendent de Sidi Thameur. Les Chorfa ont Sidi Sliman pour père".
Le complément de l'histoire sur le lien suivant :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5688564s/f52.item
Bon à Savoir :
. Bou-Saâda, n'a été occupée définitivement par les Français qu'à la fin de 1849.
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